L’arrivée de Netflix a-t-elle de réelles conséquences sur le paysage audiovisuel français ?

Article publié sur le blog Fame Factory le 15/09/2015

Netflix en France était très attendu tant par ses utilisateurs potentiels que par les médias. Après les polémiques et les débats, le Service Multimédia à la Demande (SMAD) arrivait sur les ondes le 15 septembre 2014. Un an après sa mise en service, l’heure est venue de s’interroger sur l’impact de Netflix en France.

Notoriété vs. abonnés : connu par 66% des Français mais seulement 250 000 abonnés

Emmanuel Macron, le ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique, nous a donné les premiers éléments de réponse le 11 août dernier dans le Journal Officiel. Avec près de 250 000 abonnés (source non officiel), Netflix est loin d’avoir suscité le raz de marée annoncé, loin derrière les 600 000 de Canalplay (fin 2014). Selon le Centre National du Cinéma (CNC), son usage s’est même stabilisé depuis février.
Pourtant, le service de vidéo à la demande jouit d’une grande notoriété auprès du public. 66% des Français connaissent Netflix (chiffre février 2015). De plus, étant basée aux Pays-Bas, la plateforme profite d’avantages non négligeables sur ses concurrents français. Elle bénéficie d’une TVA minorée. Elle est également exonérée de la taxe vidéo pour les éditeurs établis en France. Cette taxe, source de financement du CNC, représente 2% du chiffre d’affaires dans le cas général, 10 % dans le cas de programmes adultes.

Total respect de la législation française

Chronologie des médias français
Chronologie des médias français

Appelé à bousculer le marché, Netflix se comporte de manière assez sage. Sans le soutien financier du CNC puisque basé à l’étranger, le géant américain a tout de même commandé une série, « Marseille », produite par Federation Entertainment. Par ailleurs, sans obligation, Netflix respecte scrupuleusement la chronologie des médias français depuis son lancement (tout comme GooglePlay ou iTunes). Les expérimentations de sorties simultanées en salle de cinéma et en VOD, vues ailleurs en Europe, ne sont donc pas à l’ordre du jour dans l’hexagone.

En attendant le premier bilan officiel que Netflix ne manquera pas de communiquer au moment de souffler sa première bougie, les éléments évoqués nous permettrons de mieux appréhender son contenu.

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